20 avril 2008

PORT-LOUIS, 20 avr 2008 (AFP). Le Premier ministre mauricien, Navinchandra Ramgoolam, a plaidé pour une nouvelle stratégie de production alimentaire dimanche lors de l'ouverture d'une conférence régionale sur la pauvreté et le développement à Port Louis.

"Cette nouvelle politique alimentaire doit permettre de donner un nouvel élan à la production alimentaire, permettre aux plus pauvres d'avoir accès à cette production et répondre à la crise alimentaire qui affecte les pays les plus pauvres," a-t-il déclaré.

Le Premier ministre de la Norvège, Jens Stoltenberg, a attribué la crise alimentaire et la hausse des prix des commodités à la croissance démographique, la hausse du niveau de vie dans les pays émergents et au changement climatique.

"Cependant la hausse des prix des produits alimentaires est aussi l'effet non souhaité de la production des biocarburants", a-t-il dit.

"La quantité de maïs produit pour remplir le réservoir d'une voiture d'éthanol peut nourrir une personne pendant une année", a-t-il affirmé, appelant à une ré-évaluation des politiques dans ce domaine.

Sur l'île Maurice, une dizaine de chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC, 14 pays) participent à la conférence d'un jour. Parmi eux, on compte le président en exercice du groupement régional, le chef de l'Etat zambien Patrick Levy Mwanawasa, ainsi que son homologue sud-africain Thabo Mbeki.

Quelque 600 délégués sont présents à Port-Louis, dont des représentants de l'Union européenne (UE), de la Norvège, des grandes puissances asiatiques, de la Banque mondiale (BM) et du Commonwealth.