18 mars 2008

PARIS, 18 mars 2008 (AFP). Action contre la Faim appelle les maires de France, peu informés sur la loi Oudin, à appliquer cette disposition législative qui permet des actions de coopération en matière d'eau et d'assainissement à l'occasion de la journée mondiale de l'eau prévue jeudi.

Dans un communiqué reçu mardi, l'organisation humanitaire rappelle que "l'accès à l'eau et à l'assainissement est une urgence".

"Vous disposer d'un outil simple", explique ACF aux élus des collectivités locales, précisant que la loi Oudin de 2005 permet aux communes, aux établissements publics de coopération intercommunale, aux syndicats des eaux et/ou d'assainissement et aux agences de l'eau de mobiliser 1% des ressources affectées au budget eau et assainissement à des actions de coopération décentralisée, d'aide d'urgence ou de développement dans les domaines de l'eau et de l'assainissement.

Le 1% est prélevé sur la facture d'eau sans que celle-ci augmente pour les citoyens, rappelle l'ONG, qui constate que cette loi "reste en partie méconnue des équipes municipales". "Il faut donc les informer sur le contenu de la loi et sa mise en oeuvre", conclut-elle.

"Maires de France, élus, le défi de l'accès universel à l'eau vous concerne. Allouez dès aujourd'hui 1% du budget +eau et assainissement+ de votre municipalité à des projets solidaires d'eau et d'assainissement !", demande ACF, qui organisera mercredi vers 10H00, place de la Bastille à Paris et dans 12 autres villes de France des animations autour de ce texte, qui sera signé sous forme de pétition et remis au président de l'Association des maires de France.

Parallèlement, l'ONG Solidarités remettra d'ici jeudi au ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner une autre pétition intitulée "8 millions de morts chaque année, ça suffit n'est ce pas !" soulignant que les maladies liées à l'eau insalubre et au manque d'hygiène sont la première cause de mortalité au monde. Selon un communiqué de l'ONG, qui publie également un rapport sur ce thème, ce texte a déjà été signé par 50.000 personnes.