26 mars 2008

BRUXELLES, 26 mars 2008 (AFP). Le président du Giec, l'Indien Rajendra Pachauri, s'est dit mercredi à Bruxelles "très préoccupé" par l'accélération de la fonte de la banquise antarctique et a plaidé pour un accord international sur la tarification des émissions de carbone.

"C'est quelque chose de très préoccupant", a affirmé le prix Nobel de la paix 2007 lors d'une conférence de presse au Parlement européen, en soulignant le risque d'élévation du niveau des mers en cas d'accélération de la fonte de la banquise antarctique sous l'effet de la rapidité du réchauffement climatique.

Un pan de la banquise antarctique équivalent à près de quatre fois la superficie de la ville de Paris a commencé à se désintégrer, a indiqué mardi le Centre national de la neige et de la glace de l'Université du Colorado (NSIDC).

"L'accélération de la fonte des grands icebergs dans l'Antartique de l'ouest pourrait avoir pour conséquences des changements brutaux et irréversibles, comme un risque de l'élévation du niveau des mers", a-t-il expliqué.

M. Pachauri a refusé de se prononcer sur la période de 25 ans évoquée pour la concrétisation de cette menace.

"Nous ne sommes pas en mesure de prévoir quand et comment cela va évoluer", a-t-il déclaré. "Mais c'est quelque chose de très préoccupant", a-t-il répété.

Le président du Giec, groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, a insisté sur l'urgence de parvenir à un accord international pour lutter contre le réchauffement climatique.

"Nous devons mettre un prix sur les émissions de carbone", a-t-il affirmé. "Nous devons dégager un accord sur une tarification du charbon et des autres combustibles fossiles" lors de la réunion internationale de Copenhague, en décembre 2009.