17 mars 2008

MADRID, 17 mars 2008 (AFP). Un tiers des hôtels de luxe sur l'île espagnole de Lanzarote, dans l'archipel des Canaries (Atlantique, à l'ouest du Maroc), sont illégaux, indique lundi le quotidien El Pais se basant sur une décision de justice.

"Le tribunal supérieur de justice des Canaries a annulé 22 permis de construire pour des complexes touristiques", délivrés par deux communes de l'île qui n'avaient pas respecté un moratoire sur les constructions touristiques, explique le journal citant l'autorité de l'île, Cabildo.

L'autorité insulaire avait décidé, en 2000, de limiter le développement touristique sur cette île volcanique de 973 kilomètres carrés afin de préserver l'environnement et de se tourner vers un tourisme de meilleure qualité.

Mais deux municipalités n'ont pas respecté cette décision et ont délivré des permis de construire pour plusieurs milliers de nouveaux lits, avec des projets représentant un investissement global de 270 millions d'euros.

Parmi les 22 complexes touristiques (soit 7.721 lits) dont les autorisations ont été annulées, se trouvent huit hôtels de luxe et dix résidences touristiques.

La justice des Canaries devrait annuler plusieurs autres projets et déclarer illégale jusqu'à 23% de la capacité hôtelière de cette île.

Ces complexes seront démolis si l'autorité insulaire demande l'exécution de la sentence, précise El Pais.

Le bétonnage des côtes avec de vastes complexes touristiques défigurant le paysage, est un problème majeur pour le littoral espagnol.

Le gouvernement espagnol tente de passer du tourisme de masse à un tourisme de qualité et a présenté à l'automne dernier un plan pour libérer du béton environ 700 kilomètres de côte.