18 mars 2008

CAEN, 18 mars 2008 (AFP). Greenpeace qui avait intercepté lundi dans la Manche un cargo chargé de bois brésilien a mis fin à son action mardi après la promesse du ministre de l'Ecologie de soutenir un projet de réglementation européenne contre le commerce de bois illégal, selon l'organisation.

Les militants ont quitté en début de soirée le Gallina III qu'ils avaient intercepté lundi au large de Ouistreham (Calvados) et le cargo a pu rejoindre ce port pour y débarquer sa cargaison, a indiqué à l'AFP Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêt à Greenpeace France.

"Pour la première fois nous avons un engagement ferme du ministre qui doit s'imposer à tous les ministères", a-t-il expliqué.

Selon un communiqué du ministère, "dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, le ministre prendra des initiatives pour améliorer la lutte contre le commerce illégal et non durable de bois exotique. La France s'engage à soutenir dans ce domaine la perspective d'un projet de loi".

Dans un premier temps mardi Greenpeace s'était dite insatisfaite des propositions du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo car le communiqué du ministère ne comprenait pas la phrase sur le projet de loi qui a été rajoutée dans un second temps, a indiqué M. Lejonc.

Dans son communiqué, le ministre de l'Ecologie demande par ailleurs aux douanes "la plus grande vigilance" concernant les importations en France de bois exotique en particulier en provenance du Brésil.

Lundi cinq activistes de Greenpeace étaient montés à bord du cargo battant pavillon maltais qu'ils accusent de participer à la déforestation.

Selon Greenpeace les 6.000 tonnes de bois transportés par le cargo chargées dans le port brésilien de Santarem, dans l'Etat du Para, appartiennent à trois compagnies condamnées entre 1997 et 2007 plusieurs fois à des amendes pour production, transport, exploitation ou stockage illégal de bois.