26 janvier 2009

SAN FRANCISCO (Etats-Unis), 26 jan 2009 (AFP). Le gouverneur de Californie (ouest) Arnold Schwarzenegger s'est félicité lundi des annonces du président Barack Obama sur la réduction des émissions polluantes, jugeant que "la Californie et l'environnement ont désormais un allié fort à la Maison Blanche".

M. Obama a demandé à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de réexaminer la possibilité d'accorder une dérogation à la Californie pour qu'elle puisse imposer des normes plus strictes que les normes fédérales concernant les émissions de gaz à effet de serre par les véhicules.

Il s'agissait d'une revendication de longue date de M. Schwarzenegger et d'un point de friction majeur entre son administration et celle de George W. Bush, bien que tous deux soient républicains. La Californie était allée jusqu'à lancer des poursuites contre l'EPA pour obtenir gain de cause.

"Avec cette annonce du président Obama, moins d'une semaine après le début de son mandat, il devient évident que la Californie et l'environnement ont désormais un allié fort à la Maison Blanche", a déclaré le gouverneur de l'Etat américain le plus riche et le plus peuplé, mais aussi l'un des plus pollués.

"Permettre à la Californie et à d'autres Etats (américains) de réduire fortement leurs propres émissions de gaz automobiles polluants constituerait une victoire historique pour la pureté de l'air et pour des millions d'Américains qui souhaitent des voitures plus économes et respectueuses de l'environnement", a ajouté M. Schwarzenegger.

La Californie a voté en 2002 une loi imposant aux constructeurs automobiles de réduire de 30% entre 2009 et 2016 les émissions polluantes des véhicules mais l'EPA a refusé de lui accorder la dérogation nécessaire à la mise en place de ces normes plus restrictives. De nombreux autres Etats sont prêts à adopter ces nouvelles mesures.

En 2006, M. Schwarzenegger a promulgué une loi sur la réduction des gaz à effet de serre dans son Etat. La Californie devenait ainsi le premier Etat des Etats-Unis à s'engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, conformément au protocole de Kyoto.

Les Etats-Unis, responsables de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, n'ont pas ratifié ce texte conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005. Le président Bush répétait que les contraintes liées à ce traité international menaçaient les industries de son pays.