WASHINGTON, 26 jan 2009 (AFP). Le président américain Barack Obama devait continuer à remettre en cause les politiques de son prédécesseur lundi en annonçant des mesures pour limiter la consommation de carburant et les émissions de gaz par les automobiles, a dit un responsable de l'administration.
M. Obama devait donner pour instruction à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de "réexaminer" la possibilité d'accorder à l'Etat de Californie, à la pointe du combat contre la pollution, le droit d'imposer ses propres restrictions, plus strictes que celles de l'Etat fédéral, aux émissions de gaz à effet de serre par les automobiles, a dit ce responsable.
L'ancienne administration américaine avait empêché la Californie, suivie par 13 autres Etats, de le faire.
Le président américain devrait aussi annoncer son intention d'imposer des normes fédérales plus strictes en matière d'efficacité énergétique.
Il devait demander au ministère des Transports de prendre des directives assurant que le parc automobile américain affiche d'ici à 2020 au plus tard une consommation moyenne de 35 miles au gallon (plus de 56 kilomètres pour 3,78 litres), a ajouté ce responsable.
Il s'agira en fait d'édicter les réglementations se conformant à une loi datant de 2007, réglementations que l'administration Bush avait décidé au dernier moment de ne pas publier.
Les directives devront être prises de façon à commencer à s'appliquer à l'industrie automobile à partir de 2011, a-t-il dit.
Les mesures devraient forcer l'industrie automobile à produire des véhicules moins gourmands et plus respectueux de l'environnement. L'industrie automobile américaine, qui lutte actuellement pour sa survie, a résisté à des normes plus astreignantes.
M. Obama commence ainsi à tenir, moins d'une semaine après son investiture, la promesse faite de nouvelles politiques environnementales. Il continue à rompre avec celles de son prédécesseur George W. Bush, après avoir annoncé la fermeture d'ici un an du camp de Guantanamo, demandé d'accélérer les plans de retrait d'Irak ou abrogé une interdiction de financer des organisations pratiquant ou favorisant l'avortement.