12 septembre 2017

Après une année 2016 exceptionnelle pour le développement de l'agriculture  biologique en Bretagne (mais aussi en France), l’engouement pour l’agriculture biologique se poursuit en 2017. En Bretagne, 246 nouvelles fermes se sont engagées en bio au cours du 1er semestre. 2017 sera à nouveau une année record pour la bio, derrière 2016 (310 fermes engagées en bio sur le premier semestre 2016). Sur la période ce sont 45% de nouvelles installations et 55% de conversions qui font le total des nouvelles  installations, pour un cumul de 2625 fermes biologiques sur la bretagne. Les fermes bio représentent aujourd’hui 8% des fermes bretonnes contre 2,8% au 1er Janvier 2009.

Qualité de vie, respect de l'environnement : les raisons pour passer au bio

L'une des principales motivations de ce mouvement vient de la crise chez les producteurs de lait conventionnel : le passage en bio d’élevage laitiers conventionnels reste le moteur du développement de la production bio en région. Néanmoins, bien que majoritaire, la part des nouveaux bio en production laitière est plus faible en 2017 qu’en 2016 : 26% contre 48% l’année passée. Les autres productions qui se démarquent sont le maraîchage (17%), les grandes cultures (13%) et les volailles (9%).

D’après l’enquête réalisée pour l’observatoire bio de la FRAB, la lassitude des conditions de vie précédentes et le désir d’améliorer sa qualité de vie sont les deux principales raisons de l’installation en agriculture bio. Beaucoup aussi s’installent à la suite de leurs parents afin que les terres restent dans le cadre familial et par désir d’avoir un travail en lien avec la nature.

Inquiétudes sur la l'accompagnement public

A l’heure où se tiennent les Etats Généraux de l’Alimentation, où les consommateurs demandent à consommer des produits sains et respectueux de l’environnement et où des producteurs sont volontaires pour s’engager en bio, il serait regrettable que cette croissance sans précédent de l’agriculture biologique ne soit pas accompagnée par davantage d’ambition politique : retard de paiements des aides à la conversion, sous évaluation des enveloppes nécessaires pour soutenir financièrement les producteurs dans cette phase de transition ainsi que les producteurs bio en place.

Source : communiqué du réseau des agriculteurs biologiques de Bretagne