18 juillet 2015

Et si on mangeait local ?

Tandis que les filières agro industrielles se réveillent douloureusement avec le constat d'un nombre croissant d'agriculteurs en détresse, l'alternative d'une agriculture durable, voire biologique, basée sur les circuits courts, gagne en crédibilité et bénéficie d'un nouvel engouement de la part de nombreux publics :

  • de la part des citoyens consommateurs, qui voient dans ces nouveaux mode de consommation un moyen de concilier engagement éthiques, achats de qualité
  • des collectivités territoriales, pour lesquelles la notion de sécurité alimentaire est primordiale
  • mais aussi et surtout d'une part croissante des agriculteurs, qui voient dans les échanges courts sans intermédiaire une possibilité de gagner en rentabilité

Rapport-Et-si-on-mangeait-local-768x1024Après plusieurs mois de travail, d'auditions et de déplacements sur le terrain, Brigitte Allain, Députée Europe Ecologie Les Verts de Dordogne, a rendu public son Rapport sur les circuits courts alimentaires et la relocalisation des filières agricoles et alimentaires. Elle y formule de nombreuses recommandations concrètes et propose la fixation dans la restauration publique d’un seuil minimal de 20% de produits durables (local, signes de qualité) dès 2016, pour atteindre 40%, dont 20% de bio en 2020.

La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 a fait de l’ancrage territorial de la production l’un des objectifs de la politique agricole et alimentaire. Cette nouvelle orientation, attendue par la société, agriculteurs compris, ne constituera une réponse aux multiples crises agricoles qu’à la condition d’être traduite en actes.

"J'entends que ce travail collectif ne reste pas lettre morte", précise Brigitte Allain, "je travaille d'ores et déjà à une traduction législative de ces recommandations, qui pourrait prendre la forme d'une proposition de loi à part entière".

Pour atteindre un changement d’échelle, la relocalisation de l’alimentation doit être pensée au-delà des circuits courts et de proximité, comme un projet alimentaire de territoire. Cela implique une mise en réseau et l'animation des acteurs - collectivités, consommateurs, entreprises, organisations-, la réalisation d’un diagnostic commun et la définition d’objectifs partagés. Cette vision globale, encouragée par les orientations nationales, devra se concrétiser dans des politiques volontaristes d’accompagnement local.

Le rapport (PDF) est consultable sur le site de la députée