13 décembre 2006

A vos kiosques. Cette édition du Nouvel Observateur, datée du 14 decembre 2006, marque une nouvelle étape. tiré à 500 000 exemplaires, l'hebdomadaire qui fêtait en 2004 ses 40 ans d'existence sera le premier en France à proposer à plus d'un million de lecteurs un panorama sans complaisance de l'état catastrophique de notre planète. Nicolas Hulot, encore lui, a été promu rédacteur en chef de cette édition spéciale. On peut accorder à l'homme d'Ushuaia le mérite qui lui revient : cette mobilisation, tardive mais réelle, est sans aucun doute l'une des nombreuses conséquences de l'ultimatum qu'il a lancé aux candidats à la présidence. Car, si nous en doutions, l'homme commence à montrer sa détermination alors qu'approche la date où il va devoir exprimer son choix, retrait ou candidature. Il a en tous les cas clairement exprimé son scepticisme après la signature du pacte écologique par Ségolène Royal : "Tout le monde signe le pacte, c'est parfait, mais on attend désormais du concret clairement énoncé".

Mobilisation réelle : les médias répondent aussi à une attente de leurs lecteurs. Ils cherchent l'audience, et ont trouvé là un sujet porteur. Il reste à souhaiter que cet engouement réel se traduise par un vote utile. Ce qui ne sera possible que si un candidat suffisament déterminé exprime un programme suffisament ambitieux en matière de conduite des affaires d'un pays qui pourrait bien devenir, si l'affaire continue d'être menée tambour battant, l'un des premiers états écologiques de la planète...