6 mai 2006

Il n'existe à l'heure actuelle, contrairement au label bio, aucune législation officielle pour certifier la qualité des produits estampillés "commerce équitable". Le gouvernement français a décidé de lancer la Commission nationale du commerce équitable qui sera chargée d'établir une liste de critères précis afin de publier un décret à paraître prochainement. Dans une loi du 2 août 2005, le gouvernement avait déjà donné une définition officielle du commerce équitable : "qui organise des échanges de biens et de services entre des pays développés et des producteurs désavantagés situés dans des pays en développement", pour assurer "le progrès économique et social de ces producteurs". Mais sans plus de précisions sur l'oganisation desdits échanges. Pour l'instant cela reste flou : parmi les critères qui détermineront l'obtention du label, le ministère a cité l'indépendance, la transparence de leur fonctionnement, l'accompagnement des producteurs et le contrôle des importateurs, ainsi que le respect des "droits fondamentaux" type travail des enfants ou liberté syndicale. Les organisations de commerce équitable ont prévenu qu'elles seraient "vigilantes" sur la mise en oeuvre du dispositif.

Le commerce équitable, même s'il ne représente qu'un infime partie du commerce, est en pleine croissance. Récemment plusieurs fraudes ont été constatées : on peut donc féliciter la réactivité du gouvernement qui en légiférant l'étiquettages des produits issus du commerce équitable ajoutera  à la crédibilité du système.

. "La France est l'un des pays les plus avancés pour la reconnaissance et la promotion du commerce équitable" a affirmé Jacques Chirac en Conseil des ministres, mercredi dernier. Selon Renaud Dutreil, Ministre du Commerce, l'Allemagne et la Belgique ont pris contact avec le gouvernement pour transposer ce dispositif chez eux.