12 décembre 2006

L'annonce que vient de lancer le constructeur au losange, hier 10 décembre, n'est pas franchement révolutionnaire mais semble marquer un passage déterminé à une nouvelle échelle d'industrialisation des flottes de véhicules électriques. De nombreux essais ont déjà été opérés à l'échelle de communautés urbaines, comme à Monaco où le programme Cleanova (moteur Dassault, photo ci dessous, lire notre article à ce sujet) utilisait des carrosseries de Kangoo, ou encore plus anciennement le véhicule utilitaire électrique de Renault, la Kangoo Elect'road, qui a été commercialisé à 500 exemplaires et dont la production avait cessé fin 2005.

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Le véhicule électrique développé avec Nissan est " en phase d'étude avancée ", indique Renault dans son communiqué, précisant que les deux constructeurs travaillent sur "l'ensemble des composants du véhicule".

Leur coopération porte notamment sur la technologie des batteries lithium-ion, sur le moteur électrique et sur l'informatique gérant l'ensemble du dispositif. Renault précise que le futur véhicule électrique sera "essentiellement" dédié à "un marché de véhicules de flotte en France et en Europe à l'horizon 2010". Le véhicule, qui n'émettra pas de CO 2 pendant la phase de roulage, sera particulièrement adapté à une "utilisation en zone urbaine".

"Dans un premier temps", selon Renault, ces véhicules devraient être des petits utilitaires destinés aux flottes d'entreprises.

Par ailleurs, Renault précise que le choix de l'électrique n'est qu'un élément parmi d'autres d'une stratégie globale d'ingénérie qui vise notamment à assurer des performances équivalentes pour une taille de moteur moindre : c'est le fameux "downsizing" préconisé par la plupart des constructeurs, qui s'accrochent à l'essence et au diesel et dont les consommations baissent régulièrement : on atteint maintenant moins de 5l aux 100 km pour une berline de 105 ch (Mégane 1.5dci). D'autre part, la piste végétale n'est bien sur pas écartée : Renault vise 50% du parc neuf fonctionnant à l'éthanol (pour les moteurs à essence, et 30% de biodiesel par rapport aux moteurs diesel), d'ici 2009. Renault est d'ailleurs l’un des seuls constructeurs automobiles à prévoir dès 2007 une double offre de biocarburants en Europe : Trafic et Master sont d’ores et déjà disponibles avec des motorisations compatibles au biodiesel B30 et, au printemps 2007, Mégane sera commercialisée avec une version 1.6 16v 110 ch compatible au bioéthanol E85 (lire notre article à ce sujet/strong>).

Il semble que les choses s'accélèrent...