28 mars 2008

9 mois après l'annonce de sa mise en place, Le premier prototype d'hydrolienne sous-marine en France a été baptisé vendredi à Bénodet (Finistère) avant d'être immergé, avec l'objectif de démontrer la viabilité d'une filière de production d'électricité à partir des courants marins.

L'hydrolienne "Sabella DO3", du nom du ver marin sabelle, sera immergée cette semaine dans l'estuaire de l'Odet à une profondeur de 19 mètres pour de premiers essais, ont indiqué ses concepteurs.

Baptisé par Jacqueline Tabarly, la veuve du navigateur Eric Tabarly disparu en 1998, le prototype de 3 m de diamètre et de 5,5 m de haut, soit une construction à l'échelle d'un tiers, sera ensuite expérimenté sur des "sites plus propulsifs".

"La technologie Sabella devrait déboucher sur une filière énergétique à condition qu'il y ait une volonté politique forte, combinée à des investissements publics et privés", a déclaré Jean-François Daviau, responsable de l'une des quatre entreprises réunies au sein du consortium "Sabella".

Présent à Bénodet, le président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian (PS) a annoncé qu'un schéma régional sur les énergies marines allait être lancé, notamment pour recenser les sites potentiels de développement de l'énergie des courants marins, des marées et de la houle. La Bretagne souhaite également accueillir un centre de recherche et d'essai sur les énergies marines d'envergure nationale avec "l'ambition de fournir d'ici 2020 environ 10% de la consommation électrique bretonne", selon M. Le Drian.