15 novembre 2008

CHESSY (Seine-et-Marne), 15 nov 2008 (AFP). Quelques 250 manifestants, dont des résidents et riverains du Val d'Europe (Seine-et-Marne), se sont rassemblés samedi sur le parvis du Parc de loisirs Disney à Chessy, pour dénoncer le projet de circuit de F1 dans l'agglomération, selon un journaliste de l'AFP.

Les manifestants, réunis à l'appel du PS et des Verts et de l'association Court circuit du Val d'Europe (CCVDE), brandissaient des pancartes sur lesquelles il était écrit entre autres: "Non au circuit infernal", "Prost-Lagardère en arrière", ou encore "Pas de circuit avec nos impôts".

Ce projet de formule 1 "n'a pas sa place dans notre région" car "la F1 va détruire notre cadre de vie". "Il y aura forcément des nuisances sonores et atmosphériques", s'est indigné une retraitée vivant dans le quartier depuis 40 ans.

"Ce projet est un non sens, il pose un certain nombre de problèmes pour la qualité et le cadre de vie, et l'aménagement du territoire", selon Thierry Gayot, Président de CCVDE.

Pour Françoise Pradayrol (Verts) de Serris, "dans le cadre du développement durable, on ne va pas dans le bon sens des préoccupations écologistes préconisées par le Grenelle de l'Environnement".

Toutefois, aucun des maires du Syndicat d'agglomération nouvelle (SAN) du Val d'Europe (Seine-et-Marne) n'a participé au rassemblement, ce qui a suscité la colère des manifestants s'estimant "trahis par (leurs) élus".

La société Euro Disney qui met à disposition le terrain devant accueillir le tracé du Grand Prix n'a pas été épargnée par les manifestants qui ont dénoncé "une alliance sournoise" pour faire "des profits dans (leur) dos".

Pour Euro Disney, son implication dans le projet n'a d'autre but que "sauver le Grand Prix de France menacé de disparaître", a déclaré à l'AFP un représentant du groupe sous couvert de l'anonymat. Il a estimé que "le Val d'Europe aurait beaucoup à y gagner en termes d'image, d'intérêt économique et touristique" et "en tant qu'acteur majeur du tourisme ça nous intéresse", a-t-il poursuivi.

Le projet piloté par l'ex-champion du monde Alain Prost et Lagardère Sports fait partie d'une liste de six concourant pour l'organisation du Grand Prix de France, à partir de 2010 ou 2011, en remplacement du circuit de Magny-Cours, dans la Nièvre, depuis longtemps décrié par les autorités de la F1.