12 novembre 2015

 

wikipedia
Photo Detienne MC Wikipedia creative commons

Elle existe depuis 50 ans, et pourtant elle commence tout juste à être connue. Et la plupart des femmes qui l’utilisent, après avoir longuement hésité (parce qu’on ne change pas si facilement ses habitudes !), en sont convaincues : la coupe menstruelle est de loin la plus simple, la plus économique et la plus saine des protections féminines.

Ce n’est pas une lubie d’hippie aux cheveux longs, encore moins une extravagance d’écolo : cet engin en silicone, plutôt étonnant au premier abord par sa grosseur, se révèle d’une simplicité et d’une efficacité à toute épreuve.

 

Serviettes hygiéniques et tampons : un nid à pesticides

Au nom du blanchiment et de la stérilisation, les protections hygiéniques (tampons et serviettes) contiennent des produits toxiques : aluminium, alcool, additifs de parfums, fongicides…  absorbés par l’organisme évidemment, qui devient alors un terrain propice aux mycoses, vaginites et autres réjouissances. N’oublions pas que les tampons sont en partie composés de coton, lui-même cultivé à grands renforts de pesticides.

 

Le danger du tampon : le SCT entre autres

Le principe du tampon est d’absorber le sang des règles. Par ce fait, il absorbe également les sécrétions vaginales qui protègent l’appareil féminin. Dès lors, celui-ci devient vulnérable et ne peut se défendre contre le Syndrome de Choc Toxique, maladie grave mais rare.

Ce qui l’est moins, en revanche, ce sont les irritations engendrées par les fibres des protections féminines, et qui empoisonnent le quotidien de certaines femmes.

 

La coupe menstruelle : tout pour plaire

  • Elle recueille et n’absorbe pas

Petit réceptacle en forme de cloche, fait de silicone, la coupe menstruelle s’insère dans le vagin pour recueillir le sang des règles. La coupe menstruelle respecte les sécrétions vaginales en ne les absorbant pas, et sauvegarde ainsi une protection naturelle. Finies les irritations mais aussi les mauvaises odeurs, les infections…

  • Pratique

Alors qu’une protection traditionnelle nécessite d’être changée toutes les 2 ou 3 heures, l’utilisation de la coupe menstruelle est moins contraignante : elle peut être vidée au bout de 8 heures.

  • Economique

A l’achat, une coupe coûte 30€ environ. Sachant que sa durée de vie est de 10 ans en moyenne, elle est en fait plus économique que les protections à usage unique, puisque rentabilisée au bout de 6 mois.

  • Ecologique

Une femme consomme environ 300 protections jetables par an. A l’échelle mondiale, cela représente des milliards de déchets qui mettent 500 ans pour se dégrader (autant qu’une bouteille en plastique). L’utilisation d’une coupe pendant 10 ans aide forcément à réduire ces déchets.

 

Pour les sceptiques, soyons honnêtes

Faire l’apologie de la coupe menstruelle, sans apporter quelques nuances serait malhonnête. Voici donc un tour d’horizon des inconvénients, qui dans la plupart des cas, il faut bien le dire, peuvent être résolus :

  • Facile à mettre ?

Comme tout nouvel instrument, il faut un temps pour se l’approprier. L’insertion de la coupe menstruelle ne se fait pas de manière instinctive : il faut s’y reprendre à plusieurs fois, essuyer quelques échecs, insister … Les fuites sont un problème récurrent au début mais elles sont toujours dues à un mauvais positionnement, une mauvaise insertion (il faut s’assurer que la coupe fasse ventouse à l’intérieur du vagin et qu’elle en épouse donc parfaitement les parois).

  • Facile à enlever ?

De la même manière, le retrait de l’engin ne se fait pas comme celui d’un tampon : il s’agit d’y aller en douceur pour ne pas en renverser le contenu !

  • Et pour la rincer ?

Il faut laver la coupe avec un savon doux une fois par jour. Le reste du temps, un simple rinçage suffit. Oui mais voilà : il n’y a pas toujours de toilettes avec un point d’eau, accessible qui plus est. 2 solutions : soit l’essuyer avec un papier, soit penser à apporter une petite bouteille d’eau. Mais en général, une coupe nécessite d’être vidée au bout de 6 heures, ce qui laisse une certaine autonomie !

 

En réalité, la vraie raison qui empêche la plupart des réticentes à se décider, c’est qu’utiliser un tel objet demande un rapport plus intime avec une partie du corps qui reste encore tabou aujourd’hui et exige de détruire certaines idées préconçues. Il faut bien l’avouer : la vision du sang menstruel comme une idée choquante et sale a la dent dure. Et soyons honnêtes, une fois les difficultés purement techniques contournées, l’usage de la coupe se révèle très simple.