20 novembre 2012

La consommation collaborative est en plein essor en France et c’est un nouveau style de vie qui commence à émerger.  Qu’il s’agisse de troc, de don, d’échange, de vente ou de location entre particuliers dans les secteurs des biens matériels, des compétences, des services, de l’hébergement, des transports etc., cette économie du partage concerne aussi la cuisine et la gastronomie.  Etroitement associés au monde des startups dans le domaine de la création web, les réseaux sociaux culinaires connaissent actuellement un succès grandissant, principalement dans les grandes métropoles.  En voici trois exemples.

Crédit photo: kewing via photopin cc

COlunching

 

 

 

 

Le concept de COlunching s’adresse aux travailleurs indépendants, télétravailleurs ou auto-entrepreneurs qui travaillent à domicile et qui en ont assez du jambon-beurre sur le pouce expédié à l’heure de la pause.  L’objectif est tout simplement de recréer ce « moment de convivialité et d’échange qui doit allier l’art de la conversation aux plaisirs gustatif ».  Ces rencontres professionnelles improvisées (dont le concept se décline maintenant en co-dining et co-wining ) offrent un remède original  à la malbouffe et à la routine quelquefois solitaire du déjeuner.

Voir aussi : Qui sera le chef ?

Super Marmite

 

 

 

Super Marmite est un réseau social géo localisé qui met en relation des cuisiniers amateurs avec des utilisateurs qui auraient un petit creux.  Une fois inscrits sur le site, les utilisateurs peuvent soit proposer un plat en indiquant clairement l’adresse, le jour et l’heure de disponibilité, soit commander un plat si une offre est disponible dans son voisinage.  Dans toute la France, on peut goûter à des plats de cuisine du monde, cuisine du terroir, cuisine diététique, des gâteaux ou des desserts, moyennant quelques euros.  On peut même y trouver ou donner des cours de cuisine.

Voir aussi : mes-re7 , Food Reporter, Foodboard, Cuisiner.com

Bienvenue à ma table

 

 

 

 

 

 

 

Bienvenue à ma table est un site de mise en relation autour du repas chez l'habitant, dans un lieu public ou dans un restaurant. Il permet à tous ceux qui le souhaitent de se rencontrer autour d'un repas, que ce soit durant un voyage à l'étranger ou dans sa ville.  Sur le même principe que des plateformes communautaires comme Couchsurfing ou Airbnb, Bienvenue à ma table est un réseau international qui prône l’ouverture d’esprit, le partage et la rencontre.   

Voir aussi: Livemyfood 

Si tous les exemples cités peuvent avoir des objectifs et des publics différents, tous reposent sur les mêmes principes fondateurs du modèle économique de la consommation collaborative :

  • Les réseaux sociaux sont ouverts à tous et l’inscription est gratuite.
  • C’est le système d’évaluation et de recommandation interne qui instaure une relation de confiance entre les membres de chaque réseau.
  • La plateforme de chaque site (qui fonctionne en parallèle avec une page Facebook ou des applis pour Smartphones)  est virtuelle mais il en résulte toujours une rencontre physique dans le monde réel (autour d’une table chez l’habitant, dans un restaurant, dans une cuisine). 
  • La notion de « membre » de la communauté est toujours à double sens puisqu’elle peut à la fois désigner celui ou celle qui fournit ou organise le service, et celui ou celle qui profite du service.  Un « utilisateur » ou un « membre » d’une communauté peut donc être à la fois cuisinier, hôte, organisateur ou acheteur, visiteur, participant.

Dans le même temps, tous ces réseaux de gastronomes et cuisiniers amateurs insufflent une nouvelle dynamique aux artisans et commerçants qui proposent des produits du terroir et aux bistrots, brasseries ou restaurants qui accueillent les rencontres.  A mille lieux des émissions de téléréalité autour de la cuisine (elles aussi très populaires d’ailleurs), les réseaux sociaux culinaires prônent avant tout un art de vivre et une gastronomie conviviale en compagnie d’amateurs passionnés.