24 juillet 2009

Cette semaine, le finistère a eu droit à la visite du  ministre de l'industrie (Estrosi était chez Bolloré au volant de la Blue Car), et aussi à celle de Bruno Le Maire, ministre de l'Alimentation et de la pêche. Avec les pêcheurs du  Guilvinec, M. Le Maire a cité à titre d'exemple la pêche à la langouste comme étant "un modèle à suivre et à appliquer ailleurs,  [...] un excellent exemple" pour illustrer les efforts accomplis en matière de gestion de la ressource, malgré la baisse des cours et l'inquiétude des pêcheurs.

Tout en déclarant croire à l'avenir de la pêche en France, le ministre a appelé la profession à se réorganiser en réduisant notamment le nombre de ses structures représentatives.

M. Le Maire a évoqué le remboursement des FPAP (Fonds de prévention des aléas pêche), jugés illégaux par la Commission européenne. Ces aides perçues par les patrons pêcheurs devront être restituées mais le traitement se fera "au cas par cas et en tenant compte de la viabilité des entreprises", a assuré le ministre.

De leur côté, les professionnels du secteurs ont largement insisté sur les efforts consentis ces dernières années, aussi bien sur les quotas que sur la réduction du nombre de bateaux de pêche par les "sorties de flotte" indemnisées par l'Etat en fonction de la jauge du bateau.

"Nous mettons tout notre espoir dans un ministre qui sache adopter une position forte face à Bruxelles", a déclaré le président du comité départemental des pêches André Le Berre. Le président du comité local Robert Bouguéon a pour sa part insisté sur "le climat d'inquiétude" qui règne dans la filière, après la crise du gazole.

Persuadé que le "reformatage" de la profession au Guilvinec est en train "de porter ses fruits", le vice-président de la coopérative PMA (Pêche en Manche et Atlantique) Philippe Le Moigne s'est déclaré fermement opposé à une redistribution des quotas en faveur d'autres pays européens où à tout autre région française.