16 juin 2009

Le ministère du Développement durable a mandaté en début d'année le cabinet Boston Consultant Group pour une évaluation indépendante des mesures déjà en cours du Grenelle (bâtiments, transports, énergie...). Conclusion :  Les mesures mises en oeuvre par le Grenelle de l'environnement permettront la création de plus de 600.000 emplois et généreront 450 mds d'euros d'activité économique sur la période 2009-2020. Voilà donc d'encourageantes perspectives qui ne surprendront pas les lecteurs d'ecolopop : Parmi les nombreux commentateurs qui depuis des années avaient pu anticiper les progrès qu'engendrent une mise à niveau écologique des économies occidentales, citons l'économiste Nicholas Stern, auteur du fameux rapport Stern, ou encore Lester Brown, président du Earth Policy Institute de Washington

"Les 15 grands programmes du Grenelle participent à la relance de l'économie de manière substantielle, en générant une activité sur 12 ans d'environ 450 milliards d'euros financés à hauteur de 170 mds par l'Etat et les collectivités territoriales", concluent les experts .

Ils "permettront la création de plus de 600.000 emplois en moyenne sur la même période (2009-2020), principalement grâce aux projets d'infrastructures dans le secteur du BTP", ajoutent-ils.

Ils estiment également que ces programmes devraient apporter une "amélioration significative" de la balance commerciale de la France grâce à une réduction de 25% de la consommation thermique (pétrole et gaz) à l'horizon 2020.

"On est là clairement sur une croissance verte, même s'il est impossible de dire qu'elle permettra de compenser les pertes dues aux autres secteurs" a estimé le ministre, Jean-Louis Borloo. "Si on a un deuxième train de mesures liées à de nouvelles technologies d'ici trois ans, la pente ascendante des créations d'emplois pourrait très bien rester constante", a-t-il espéré.

Selon Boston Consultant Group, la France réduira d'un quart (24%) ses émissions de gaz à effet de serre entre 2007 et 2020, "dont la moitié environ grâce à la substitution d'énergie thermique par des énergies renouvelables et environ 25% grâce aux mesures du bâtiment".

Cependant, ces efforts seront insuffisants pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixée de diviser par quatre ses émissions polluantes d'ici 2050 par rapport à 1990, un objectif qui "nécessitera la mise en place de mesures supplémentaires", concluent les experts.