31 janvier 2009

DAVOS (Suisse), 31 jan 2009 (AFP). Le président tchèque Vaclav Klaus a soutenu samedi à Davos que le réchauffement climatique n'existait pas et que ceux qui veulent le combattre, comme l'Américain Al Gore, menacent les libertés.

"Je ne pense pas qu'il y ait un quelconque réchauffement climatique. Je ne vois pas de données statistiques" démontrant cela, a-t-il déclaré à la presse, exprimant une position inverse de celle de l'Union européenne, dont son pays assure la présidence semestrielle tournante.

Le président tchèque s'en est également pris à l'ancien vice-président américain et prix Nobel de la Paix Al Gore, figure de proue du combat contre le réchauffement de la planète, lui aussi présent dans la station des Alpes suisses pour le Forum économique mondial.

"Je suis désolé de voir que certaines personnes comme Al Gore ne sont pas prêtes à écouter les théories concurrentes" sur le changement climatique, a-t-il déclaré.

"Le militantisme écologique et l'alarmisme sur le réchauffement climatique sont un défi pour notre liberté, et Al Gore est une personne importante dans ce mouvement", a-t-il ajouté.

M. Klaus, fidèle à ses options libérales, s'est également démarqué des idées de régulation économique avancées à Davos par de nombreux dirigeants, notamment européens, pour lutter contre la crise.

"J'ai plus peur des réformes que de la crise elle-même. J'ai peur que l'on se serve de la crise pour entraver radicalement les marchés et le libre-échange à travers le monde", a-t-il dit.