14 juillet 2008

MARENNES (Rhône), 14 juil 2008 (AFP). Les faucheurs volontaires d'OGM ont organisé lundi, au dernier jour de leur assemblée générale, une "inspection citoyenne" dans des champs de maïs à Marennes (Rhône) pour détecter la présence éventuelle d'OGM et ont indiqué leur intention de multiplier ces actions, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Nous sommes dans ces champs de maïs car l'Etat ne fait pas son travail", a expliqué Jean-Luc Juthier du collectif du Rhône, qui a participé à l'opération avec une centaine de faucheurs venus de toute la France, ainsi que d'Espagne et d'Angleterre à l'occasion de l'AG qui se tenait à Grigny (Rhône) depuis samedi.

"Les services régionaux de protection des végétaux (SRPV) (chargés des contrôles par l'Etat, ndlr) n'ont pas les moyens humains de couvrir l'ensemble du territoire", a déclaré Christine Thaelen, du collectif de l'Aveyron. "Les militants sont donc légitimes pour le faire", a-t-elle estimé.

Les faucheurs ont prélevé des feuilles de plants de maïs dans six parcelles choisies au hasard, avant de procéder à des tests rapides qui se sont tous révélés négatifs.

La semaine dernière, pour la première opération de ce genre, trois parcelles d'OGM ont été découvertes près de Montauban (Tarn-et-Garonne).

Les faucheurs ont saisi la justice et le président du tribunal de grande instance de Montauban, agissant en référé, a demandé vendredi que des prélèvements officiels soient effectués dans les champs incriminés.

A travers ces "inspections citoyennes", les faucheurs soulignent le désengagement de l'Etat depuis la mise en place du moratoire sur les OGM.

"Pendant les discussions sur la loi, les firmes ont continué à fabriquer des semences OGM", a rappelé François Dufour, du collectif de la Manche. "Or ces 200.000 tonnes en stock n'ont pas été détruites: où sont-elles passées ?", s'est-il interrogé.