10 juin 2008

Hiver doux, pétrole cher, énergies renouvelables en croissance, nucléaire en sur-capacité (quand est-ce qu'on démantèle) voilà les ingrédients  de la sobriété énergétique. Il est de bon augure que le ministère choisi pour publier ce bilan de la consommation énergétique en France soit celui de l'environnement : la conclusion aurait pu être formulée différement par le ministère de l'Industrie, comme ce fut le cas en 2005  par exemple ! 

Jean Louis Borloo, ministre en charge, puise tout espoir dans ces chiffres évocateurs :  "L’évolution du bilan énergétique de la France est plutôt positive ; les efforts engagés commencent à porter leurs fruits. Dans un contexte de flambée des prix des énergies fossiles et au delà des mesures en faveur des professionnels en crise et des personnes les plus défavorisées, il faut relever le défi climatique et aller beaucoup plus loin, en mettant en œuvre les programmes d’économies prévus par le Grenelle Environnement, notamment dans le bâtiment et les transports. Avec ces programmes, nous accélérons notre transition énergétique. ".

Evolutions encourageantes

Avec 276,1 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep), la consommation d’énergie primaire reste stable par rapport à 2006, de même que la consommation d’énergie finale, c’est-à-dire celle qui est achetée par les ménages et les entreprises, après transformation, transport et pertes.

  • une baisse de - 1,9 % de l’intensité énergétique de l’économie française, en ligne avec l’objectif de - 2 % par an d’ici 2015 fixé par la loi du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de politique énergétique ;
  •  une stabilisation des consommations énergétiques des secteurs résidentiels et tertiaires, après plus d’une décennie de hausse ;
  • le bond des énergies renouvelables dont la production primaire croît de 4,2 %, à 18,0 Mtep, record historique de hausse, avec des progressions très rapides pour certaines formes d’énergie : + 85 % pour l’éolien, + 70 % pour le solaire photovoltaïque, ...

Continuer à maîtriser les émissions de gaz à effet de serre

Malgré les progrès enregistrés sur ces deux indicateurs, les émissions de CO2 liées à l’énergie restent stables pour deux raisons principales : d’une part, les centrales nucléaires ayant moins fonctionné que les années passées pour des raisons conjoncturelles, il a fallu produire plus d’électricité à partir de charbon et de gaz ; d’autre part, la consommation de carburants pour les transports croît sensiblement (+ 1,4 %).

Les émissions de gaz à effet de serre de la France devraient ainsi rester, comme en 2006, nettement inférieures au plafond fixé par le protocole de Kyoto pour la période 2008-2012, soit 564 Mteq CO2.

 

Source : dossier de presse du ministère de l'écologie et du développement durable