14 mai 2008

BRASILIA, 14 mai 2008 (AFP). L'actuel secrétaire à l'Environnement de l'Etat de Rio de Janeiro, l'écologiste Carlos Minc, a été nommé ministre de l'Environnement en remplacement de Marina Silva, démissionnaire, a annoncé mercredi le porte-parole de la présidence, Marcelo Baumbach.

M. Minc, qui se trouve à Paris pour des réunions de travail avec des autorités et des industriels français a accepté l'invitation du président Luiz Inacio Lula da Silva - faite par téléphone-, d'occuper le poste de Mme Silva, a précisé le porte-parole.

Baumbach a ajouté que le président Lula était certain que le nouveau ministre, "contribuerait, par son expérience, à poursuivre les politiques appliquées par le gouvernement".

Lula et M. Minc auront des entretiens lundi à Brasilia.

M. Minc, 56 ans, est l'un des fondateurs du Parti Vert (PV) au Brésil, formation qu'il a abondonnée à la fin des années 80 pour entrer au Parti des travailleurs (PT-gauche) du président Lula. Depuis 1986, il a été élu six fois député à l'assemblée de l'Etat de Rio de Janeiro.

Selon des sources gouvernementales, Carlos Minc est devenu "l'élu" du président Lula après l'octroi, en un temps record, d'une "autorisation écologique" préalable à la construction d'un immense complexe pétrochimique à Itaborai, au nord de l'Etat de Rio.

Lundi, Lula avait fait l'éloge de la gestion "pragmatique et souple" de Carlos Minc.

M. Minc remplacera Marina Silva, 50 ans, ferme défenseur de l'Amazonie, à la tête du ministère de l'Environnement, poste qu'elle a abandonné mardi en faisant état de "divergences" avec plusieurs membres du gouvernement.

Sa défense tenace de l'environnement a provoqué à plusieurs reprises des heurts avec d'autres membres du gouvernement qui voyaient en elle une "entrave" au développement du pays.

Ils trouvaient notamment que Mme Silva lâchait au compte-goutte "les autorisations écologiques" indispensables pour entamer des travaux de grande envergure comme par exemple la construction d'usines hydroélectriques en Amazonie.

Le président Lula lui-même lui avait demandé plus de rapidité dans l'octroi de ces autorisations mais Marina Silva faisait valoir qu'elle devait être sûre que les usines ne porteraient pas préjudice à l'environnement.

Les écologistes du pays ont déploré le départ de Marina Silva, qualifiée "d'ange-gardien de l'écologie" par Greenpeace.