6 mai 2008

ATHENES, 6 mai 2008 (AFP). Le développement des biocarburants doit être plus sélectif, pour parer aux crises alimentaires, mais reste une option face au changement climatique, ont jugé mardi à Athènes des responsables de l'Union européenne et du programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP).

Se prévalant de ce que "l'Union Européenne a été la première région du monde à prendre conscience des retombées négatives des biocarburants", dont leur "contribution à la hausse des prix alimentaires", le commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas a mis en avant la nécessité de conditionner leur développement à leurs effets sociaux et environnementaux.

S'exprimant à l'occasion d'une conférence dans la capitale grecque sur la sécurité énergétique et le changement climatique, il a rappelé que l'UE oeuvrait désormais, via un groupe de travail ad hoc, à l'élaboration de "critères durables" pour mieux encadrer leur développement.

A titre d'exemple, il a relevé la faible rentabilité énergétique du maïs, soulignant que sur ce produit "vaches et voitures" étaient "en concurrence".

Le représentant pour l'Europe de l'UNEP, Christophe Bouvier, a pour sa part estimé que "l'industrie des biocarburants n'est pas morte" et qu'elle est "une partie de la solution" au réchauffement climatique.

"Il y a évidemment une inquiétude, que certains des investissements dans certaines productions n'aillent pas dans la bonne direction. Il faut veiller à la production de biocarburants corrects", a-t-il ajouté, citant en exemple la culture de la canne à sucre au Brésil.