12 avril 2008

BORDEAUX, 12 avr 2008 (AFP). L'architecte Jean Nouvel, lauréat de l'édition 2008 du prestigieux prix Pritzker, a estimé que "le pas décisif reste à faire" en matière d'urbanisme respectueux de l'environnement, samedi lors de la 3e Biennale de l'architecture, de l'urbanisme et du design de Bordeaux.

"Les conditions n'ont jamais été aussi favorables, mais le pas décisif reste à faire", a-t-il dit à l'AFP à l'issue d'un débat sur "les métropoles de demain" organisé lors de la Biennale consacrée cette année au développement durable.

"On sait très bien que si on ne passe pas dans une économie qui prend en compte le coût global (des projets urbains), c'est-à-dire non seulement le coût d'investissement mais aussi le coût de gestion, rien ne se passera", a-t-il ajouté, estimant qu'il existait "une vraie prise de conscience populaire et politique".

L'architecte, qui a commencé ses études à Bordeaux dans les années 60, retient aussi "le problèmes des normes, qui figent parfois ce qui pourrait se faire". "Une caractéristique de notre technocratie française", selon lui.

Lors de la table ronde réunissant des architectes (Jean Nouvel et Nicolas Michelin), des élus (Alain Juppé, le maire de Bordeaux, et François de Mazières, son homologue de Versailles) et des investisseurs (Vinci, Nexity), il a aussi plaidé pour "le développement des nouvelles technologies".

Alain Juppé, pendant le débat, a pour sa part mis en avant la question des "nouveaux savoirs", rappelant que les élus ne "savaient pas toujours " quels choix faire en matière de développement urbain respectueux de l'environnement. "De l'argent, il y en a, ce n'est pas ça le blocage. Le problème de départ est d'avoir une idée, un projet", a-t-il ajouté.

La 3e Biennale de Bordeaux se tient jusqu'à dimanche soir.