25 janvier 2008

C'est vendredi, il est temps de laisser la parole au végétal. Pour illustrer ces clichés de la campagne environnante, nous publions cet extrait de Lagad An Heol (Les Yeux du Soleil, 1964), poême d'Anjela Duval (1905-1981), traduit en Français par Paol Keineg.

— Soleil ! Pourquoi te lèves-tu si tard ? Et pourquoi as-tu l’œil si rouge ? As-tu fait cette nuit un cauchemar, qui t’a fait pleurer dans ton sommeil ?
— Ni sommeil ni rêve ni bon ni mauvais. J’ai veillé toute la nuit… Tandis que l’occident frivole dormait sur les cendres grises de ses lauriers j’ai fait le tour de la Terre.

Et j’ai vu [...] C’est alors que j’ai pleuré, C’est pourquoi mon œil est rouge.

— Soleil ! sèche tout de suite tes larmes ! La Mer de Bretagne adoucira bientôt ton œil rouge et enflammé…