24 avril 2007

Nous l'avons déjà évoqué : l'utilisation massive de biocarburants représente un danger. Non seulement la production de ces précieux liquides est très couteuse en surface agricole, mais elle demande aussi une large quantité d'intrants chimiques (engrais, pesticides) pour assurer un rendement suffisant pour alimenter la flotte de véhicules assoiffés de carburants fossiles proches de l'épuisement. Par contre, il semble que d'autres possibilités existent : une société néo zélandaise spécialisée dans la recherche sur l'éthanol, est sur le point de construire une usine pilote qui fabrique le précieux carburant, non plus à partir des hydrocarbures végétaux, comme le maïs, mais à partir du monoxide de carbone, déchet de nombreuses industries. Le procédé, à base de fermentation bactérienne, offre l'avantage de pomper dans un gaz très toxique, lui aussi générateur d'effet de serre : on fait d'un pierre deux coups. Mais le problème est le même : si ce procédé est très intéressant pour une période transitoire où les industries gourmandes en pétrole peuvent encore fonctionner, qu'en sera-t-il lorsque ces milliers d'usines, tour à tour, devront fermer par manque de matière première ? Source : New York Times

acierie.jpg
Photo : Complexe sidérurgique de Volklinger, en Allemagne,
le premier site industriel à être classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco
Crédit Photo : Markus Biehal