12 février 2007
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Rien n'est plus effrayant que l'ampleur du désastre climatique, et rien n'est plus étonnant que la rapidité avec laquelle des régions entières se convertissent aux nouvelles énergies. Rassurez-vous, lobbies, financiers du nucléaire, et autres pétroliers : cette histoire n'est pas française, mais une fois de plus américaine. En moins d'un an, le Texas, traditionnel pays de l'or noir, est devenu l'état no1 aux USA en matière d'énergie éolienne. Malgré l'invasion de paysages intouchés, malgré les protestations des propriétaires terriens de la région de Dallas, l'éolienne a fait son apparition au pays des cow-boys. Car, outre les désagrements visuels et hypothétiques massacres d'oiseaux aveugles (qui, selon certains arguments non démontrés, sont broyés par les pales des éoliennes), les éoliennes offrent évidemment de nombreux avantages auxquels se sont laissés sensibiliser de nombreux "ranchers".

La presse locale déplore toutefois cette absence de législation et de contrôle : ce sont aux associations écologistes de plancher sur les éventuels impacts sur la faune, abondante dans cette région qui est aussi un passage emprunté par de nombreux oiseaux migrateurs. Mais entre d'hypothétiques désagrements locaux et un réchauffement désastreux et avéré, que faut-il choisir ? L'application du fameux principe de précaution, largement invoqué par les opposants aux implantations d'éoliennes susceptibles de menacer leur champ visuel, est bien moins systématique lorsqu'il s'agit d'implanter raffineries, puits de pétrole, chantiers de fabrication de pétrotankers, ports internationaux... Qui s'est opposé à la défiguration du littoral de la région de Rotterdam, ou plus proche de chez nous, au développement du terminal pétrolier du Havre ?

Sources :