17 décembre 2006

Avec un potentiel de réserves en hydrocarbures parmi les plus importants du pourtour Méditerranéen, l'Algérie n'a pas de souci à se faire. D'autant plus que son exposition, aux portes du Sahara, à un soleil régulier et puissant lui confère, à l'heure où les technologies de production photovoltaique progressent à grand pas, d'indéniables avantages énergétiques. C'est dans ce contexte que vient d'être officialisé le lancement d'une centrale hybride, qui sera en production dès 2009, utilisant le gisement de gaz de Hassi R’mel (le plus gros gisement d'Algérie), et aussi l'énergie solaire qui permettra tout de même d'économiser 38000 m3 du précieux gaz tous les ans. Ce type de projet est le premier au monde à associer gaz et énergie solaire.

A l’horizon 2015, l’Algérie ambitionne de porter à 6% la part des énergies renouvelables dans le bilan de la production électrique. Parmi les principaux projets figure cette centrale hybride solaire/gaz de 150 MW, dont 25 MW en solaire. Le projet va être réalisé avec la compagnie espagnole Abener Energia, spécialiste de la cogénération.

A ce titre, Abener et la société Neal, filiale de Sonatrach, Sonelgaz et le groupe Sim ont procédé, hier, à la signature de contrat de clôture financière du projet de réalisation de la dite centrale.
Présent à la cérémonie aux côtés des directeurs généraux de Sonatrach et Sonelgaz, Chakib Khellil, ministre de l’Energie et des Mines, a indiqué que «c’est le seul projet au monde où l’on utilise à la fois l’énergie solaire et le gaz naturel pour produire l’électricité qui sera vendue exclusivement à la Sonatrach».

Le ministre de l’Energie a affirmé que "notre pays considère cette expérience industrielle comme un laboratoire qui nous permettra à l’avenir de lancer et de maîtriser d’autres projets".

La responsable de Abener a pris la parole pour dire que «l’Algérie est un pays stratégique pour son groupe. Nous approfondirons davantage nos relations», a-t-elle conclu.

Pour sa part, Noureddine Bouterfa, P-DG du Groupe Sonelgaz, a indiqué que «ce projet marque un jalon concret qui amorce les tendances de notre futur énergique fondé sur la diversification et la combinaison des sources, sur l’économie des combustibles fossiles et sur le développement d’un système énergétique durable conforté par le grand potentiel solaire national».
A signaler que le potentiel solaire algérien reste le plus important de tout le bassin méditerranéen avec 169 440 TWheure/an, soit 5 000 fois la consommation algérienne en électricité et 60 fois la consommation de l’Europe des 15 (estimée à 3 000 TWh/an).