21 novembre 2006

La ville de Dinan fait figure de précurseur : après avoir mis en oeuvre, il y a quelques mois, les bitume recycleur de pollution de la société Eurovia, la cité vient de réaménager un quartier du centre ville en réaménageant deux grandes casernes militaires, avec une volonté environnementale affirmée. C'est dans ce cadre que fut choisi l'enrobé Naturalith de la SACER, qui est un bitume à base d'oléagineux, comme le colza. Gros avantage de ce type d'enrobé : l'utilisation du pétrole est réduite à sa plus simple expression, et la mise en oeuvre est plus agréable aux ouvriers qui respirent ainsi, à l'instar des dieselistes à l'huile, une légère odeur de friture..

Mais une fois le revêtement posé, qui s'occupe des marquages au sol ? le Groupe Colas, concepteur de Naturalith, a aussi cogité à ce niveau : une peinture à base d'huitres vient d'être expérimentée dans le Morbihan. Objectif : remplacer les peintures thermoplastiques (à base de pétrole et de chaux) par des peintures à base d'huile de pin (liant) et de calcaire d'huitres (couleur). Le  procédé, baptisé Ostréa, paraît simple : il faut extraire le calcaire des huitres en concassant les coquilles pour obtenir la fameuse poudre blanche de calcaire.  Martine Le Lu, gérante d'une petite entreprise familiale (neuf salariés), à Cléguer, dans la campagne au nord de Lorient, s'est spécialisée dans le recyclage. des algues ou les fientes, pour en faire des fertilisants bio. "Quand Prosign m'a contactée, je me demandais justement ce qu'on pourrait faire de tous ces tas de coquilles que je voyais dans les entreprises ostréicoles. C'était une matière quasiment inutilisée. "

Source : Ouest France et AFP