6 novembre 2006
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L'évènement est bien synchronisé. Samedi dernier, dans la plupart des villes d'Europe, des milliers de manifestants ont tenté d'attirer l'attention sur les changements climatiques : c'était la journée d'action pour le climat (4 nov 2006), qui précèdait la conférence internationale de Nairobi qui a débuté aujourd'hui, 6 novembre 2006. Un an après la conférence internationale sur le climat de Montréal, les discussions ont repris aujourd'hui, organisées sous le patronage de l'ONU. Elles regroupent plus de 200 pays, et se sont déplacés dans un pays du sud, à Nairobi, capitale du Kenya. C'est une nouveauté, qui apporte son lot de bonnes nouvelles. Parmi les bonnes idées que l'on retiendra figure en bonne place la redéfinition du protocole de Kyoto, qui vise cette fois à inclure les pays pauvres. Ainsi le Kenya pourra -t-il recevoir des indemnités substantielles en échange de son engagement à réduire la déforestation. Le site Mongabay (San Francisco) a fait le calcul et donne ainsi le prix de la forêt : en prenant comme base un cours de 4$ la tonne de CO2, c'est la promesse d'un pactole de 4 millions de dollars par an de revenu minimum, qui pourrait s'élever à plusieurs dizaines de millions de dollar si l'initiative est portée à pleine puissance. Entre 2000 et 2005, ce sont plus 60000 hectares de forêt qui ont disparu dans un pays qui en a cruellement besoin : le bénéfice serait double pour un pays qui, en cherchant des aires de pature, détruit la richesse écologique d'une forêt primaire.