25 octobre 2006
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Ce ne sera pas une nouveauté pour les lecteurs d'ecoloPop. Les conclusions du  rapport du WWF, qui vient de sortir, ne sont  pas vraiment chargées de bonnes nouvelles : " Le message [...] est clair et urgent : nous avons excédé la capacité de la Terre à soutenir nos styles de vie [...] nous devons arrêter." Encore une fois, ce sombre diagnostic de l'état de notre civilisation  n'est pas en lui-même une nouveauté : cela fait plusieurs semaines que de nombreuses  annonces, plus alarmistes les unes que les autres, sont publiées. Nous en avons relayées certaines, parmi lesquelles la sortie du film d'Al Gore tient le haut du pavé, grâce à sa diffusion internationale. Le rapport Planète Vivante, à ce titre, est lui aussi un "pavé dans la mare",et souhaitons le, il éclaboussera au delà des cercles restreints des "déjà convaincus". Grâce à sa diffusion internationale et simultanée, il a déjà suscité une émotion palpable, jusque par exemple le cabinet d'un certain  Tony Blair, qui clamait dans une lettre ouverte aux médias,  le 20 octobre : "Nous n'avons que 10 ou 15 ans pour entamer les premiers pas indispensables pour éviter le point catastrophique de non retour". Malheureusement, Tony Blair peut maintenant parler, alors que son départ est déjà programmé. Comme Chirac, les paroles sont belles et les actes auront du mal à suivre.

Car le message est clair : la planète est en état de surexploitation, et l'épuisement total est complètement possible : "A un tel niveau de déficit écologique, l'épuisement des ressources écologiques et l'effondrement à grande échelle d'écosystèmes deviennent de plus en plus probables."

N'ayons pas peur des mots : derrière ces chiffres, études scientifiques, raisonnements raisonnables, le WWF essaie tout simplement de convaincre le grand public que la fameux "Business as Usual" signifie à moyen terme (2050)  la mort assurée pour la plupart des sociétés que nous connaissons : "L'homme transforme les ressources en déchets plus vite que la nature ne peut transformer ces déchets en ressources."
"Nous devons nous arrêter [...] Il est temps de faire certains choix vitaux." Le WWF, bien sur a une solution. Seule une "REDUCTION DRASTIQUE" permettra de "sortir l’humanité de la situation de surexploitation d’ici 2050."

Mais que signifie, concrètement, cette "réduction drastique" : là encore, rien de joyeux. Les pays développés,dont la France, vont devoir apprendre à "partager leur empreinte écologique". En d'autres termes, à stopper cet état de luxure qui nous fait dépenser 4 planètes quand les pays pauvres n'ont droit à leur demi dollar de pain quotidien.

Lire le rapport, format PDF, 44 pages.