28 juin 2006

Même s'ils ont l'habitude de vivre avec peu de moyens, les pauvres aiment, eux aussi améliorer leur confort. Salauds de pauvres. Alors que dans nos contrées richissimes l'énergie solaire, autant thermique que photovoltaique, a bien du mal à s'implanter, et ce malgré les généreuses subventions publiques, il existe de belles histoires dans certains pays des plus pauvres de la planète, comme le bangladesh, où des milliers de personnes n'ont pas d'autre choix que de s'équiper en capteurs solaires photovoltaïques pour profiter de quelques ampères...

Car dans les pays riches, l'énergie électrique produite par du solaire est soi disant toujours plus chère que l'électricité produite à base de fuel, charbon ou nucléaire. C'est pourquoi elle n'est attrayante qu'à coup de subventions et autre crédits d'impot.

Mais dans les pays pauvres, c'est une autre histoire : l'industrie de production d'éléctricité n'existe pratiquement pas, la distribution du courant étant réservée aux métropoles. C'est là que le photovoltaïque devient intéressant.

Au Bangladesh, l'un des pays les plus pauvres et les plus densément peuplés ( 955 habitants au km²) de la planète, 2 tiers des ménages n'ont pas accès au réseau de distribution de l'électricité : la solution la plus accessible est l'utilisation de groupes électrogènes fonctionnant soit au kérozène, soit au diesel pour ceux qui en ont les moyens. Mais moyennant un faible investissement et l'aide de la Banque Mondiale par le biais de micro-crédit, et l'aide d'investisseurs privés, plus de 80000 de ces foyers disposent maintenant d'une source d'énergie photvoltaique d'environ 50Watts : avec ça, les panneaux solaires couplés à une batterie peuvent alimenter 3 ampoules pendant des heures. C'est un progrès.
La firme Rahimafrooz, qui fabrique des batteries, est partie prenante dans ce projet qui a reçu les "ashden awards", récompense initiée par un association caritative brittanique, qui a pour objectif de promouvoir et encourager les projets de développement durable dans les pays pauvres.

L'un de ses dirigeants, Sazzad Hossain, expliquait au cours d'une conférence à FREIBURG IM BREISGAU (Allemagne), que les remboursements du micro crédit de 9$ par mois étaient équivalent au cout du kérozène pour faire marcher les groupes. Avec une durée de vie de 20 à 30 ans, les panneaux deviennent alors largement avantageux pour les familles qui peuvent en bénéficier.

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