2 mai 2006

vache.jpgOn aurait du s'en douter. Plutôt que de déverser leurs excédents de lisier dans les champs pour qu'ils terminent dans les cours d'eau et sur les plages, les agriculteurs bretons pourraient s'inspirer de leurs collègues Canadiens de la province d'Ontario. Ne leur jetons pas la pierre, de nombreux progrès ont été accomplis. Mais le problème persistera tant que la production (de porcs notamment) continuera dans les proportions industrielles qu'on lui connait. En attendant de démonter les usines à viandes, on sait maintenant utiliser le lisier pour produire de l'électricité, en utilisant le méthane qu'il contient.

La revue Québecoise "La Terre" relate l'experience d’une ferme laitière de 140 vaches en lactation et 280 têtes situées à Cobden au nord d’Ottawa. Les frères Paul et Fritz Klaesi, propriétaires, sont originaires de Suisse, l'un d'entre eux était ingénieur à Hydro Zurich. La technologie utilisée, un digesteur anaérobie, est d’ailleurs de conception helvétique. Ce système permet de récupérer le méthane issu de la digestion bactérienne du lisier et d’ainsi actionner un moteur puis un générateur d’électricité.

Une visite de quelques dizaines de producteurs et d’agronomes du Québec a été organisée, le 4 mars dernier, par Rosenberg International, un des promoteurs de cette technologie au Canada.

Les deux agriculteurs suisses ont eux-mêmes cosntruit le digesteur, économisant ainsi le coût d’environ 1500 heures de travail de techniciens. Ceci explique en partie que l’installation du digesteur et du moteur diesel qui permet de produire de l’électricité et de la chaleur a été d’environ 200 000$ Canadiens (env 150 000 euros).

Source : http://www.laterre.ca/?action=detailNouvelle&menu=9§ion=editionCourante&idArticle=3410