6 avril 2006

Un  projet de valorisation de la biomasse a été discuté lors du conseil des ministres du gouvernement Villepin, le 5 avril, où Dominique Bussereau et François Loos ont présenté leur plan. Celui-ci s’inscrit dans la politique gouvernementale de développement des différentes filières de valorisation de la biomasse d’origine agricole, forestière ou issue de déchets. L’objectif est de limiter la dépendance énergétique de la France, renforcer l’aménagement durable du territoire et la préservation de l’environnement, notamment par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et favoriser la création d’emplois.

La biomasse est la fraction biodégradable des produits provenant de l’agriculture (substances végétales et animales), de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux.
Dans les produits issus des activités agricoles, forestières ou industrielles, de l’énergie solaire de grande valeur est stockée sous forme d’hydrates de carbone. Ces derniers peuvent être utilisés comme sources d’énergie par combustion, gazéification, fermentation alcoolique ou production de biogaz.

Dans la valorisation de la biomasse on distingue :
  Les bioénergies (biocarburants, biocombustibles comme le bois, la paille par exemple) visant à remplacer les carburants d’origine fossile ou à produire de la chaleur et de l’électricité ;
  Les bioproduits, sous lesquels sont regroupés les agro-matériaux (biopolymères, fibres, matériaux de construction...) et les produits issus de la « chimie du végétal » ( tensioactifs, lubrifiants, solvants...).
Le plan « biocombustibles »

Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche et le ministre délégué à l’Industrie ont annoncé que le plan "biocombustible" serait présenté avant l’été. Parmi les mesures prévues :
  La production de chaleur et d’électricité renouvelables devra augmenter de 50 % à l’horizon 2010 ;
  La contribution de la biomasse à la production d’énergie thermique passera de 10 à 14 millions de tonnes équivalent pétrole par an (soit environ 20 % de cette production) ;
  La construction de biocentrales de cogénération permettra une puissance supplémentaire de 1 000 mégawatts électriques.

Un plan d’action pour développer l’utilisation des matériaux, produits et dérivés chimiques renouvelables issus de la biomasse doit également être élaboré d’ici la fin de l’année.
Une place de choix pour la France

La France souhaite renforcer par ces plans son soutien au développement de la "bio-économie". Ainsi l’agriculture, la forêt, et leurs filières de transformation comptent parmi les enjeux de la politique de développement durable, et de lutte contre le changement climatique.
Les effets de cette politique sont également positifs pour l’emploi : le plan permet la création, ou le maintien, de près de 40 000 emplois dans la production et la transformation de la biomasse.